Chercheur·e du réseau


Faculté des sciences humaines
David Risse
Étudiant.e de doctorat
Université du Québec à Montréal (UQÀM)
Faculté des sciences humaines
Département de sociologie
Intérêts de recherche
  • Santé numérique (numératie et littératie)
  • Inégalités et fractures numériques
  • Libre accès et science ouverte
  • Agentivité numérique et éducation inclusive
  • Humanités numériques
Informations générales
Direction de recherche : 
Louise Vandelac
Principales réalisations
2e JE : Festival des objets de la culture populaire

Dans le cadre de la seconde journée d’étude du Festival des objets de la culture populaire, organisée en collaboration avec la Chaire Médiations et participation citoyenne (Laboratoire BONHEURS, Université Cergy-Pontoise), j’ai participé le 26 octobre 2021 à un symposium qui visait à partager les savoirs scientifiques, techniques et numériques d’objets utilisés pour lutter contre le décrochage scolaire de jeunes. Dans la continuité d’une recherche subventionnée par l’AUF (DjeunsContreCovid) donnant la parole aux jeunes et impactant leur engagement scolaire, nous avons notamment abordé les problématiques suivantes : l'inclusion numérique des jeunes en situation de décrochage potentiel; leur agentivité numérique et leur lien relationnel entre eux et à l’école par le jeu, notamment par les jeux vidéo; l'aide d'outils numériques accessibles engageant la participation scolaire de ces jeunes versus l'adaptation des contenus pédagogiques en contexte pandémique (littératie numérique et dispositifs de formation des enseignant.e.s). À partir de notre questionnement sur les bonnes pratiques favorisant une participation affective des désapprenants, nous avons contribué à promouvoir une approche didactique inclusive favorisant le raccrochage numérique des jeunes à l’école, par leur implication dans la co-construction de savoirs émergents.

 

ACFAS - Éducations sexuelle et interculturelle au Québec : enseignements spécifiques et défis communs à l’épreuve des TIC (527)

La hiérarchisation des questions sensibles et des priorités sociales du gouvernement du Québec pousse à regarder au sommet du monde de l’éducation, un monde de lucides et de solidaires. L’enjeu de conjuguer les éducations sexuelle et interculturelle y apparaît d’autant plus clairement que le sentiment de sécurité s’avère plus que jamais menacé chez les jeunes (filles et jeunes racisé(e)s). Cette conjugaison éducative appelle des réponses globales et concertées, intersectionnelles et intersectiorielles. La mixité de ces savoirs inter-milieux impose de rassembler les professionnels de l’intervention et de la recherche. Il en va d’une philosophie commune de l’éducation pouvant s’adapter à divers milieux ostracisant parfois des jeunes qu’ils souhaiteraient néanmoins aider. Les discours dominants adulto-centrés feront alors l’objet d’une réflexion critique portée notamment sur la performance et l’effort scolaires demandés aux jeunes vulnérabilisé(e)s. Nous contribuerons à les repenser de manières moins compétitives et discriminantes, moins violentes et doloristes, par-delà les idéaux et discours sociaux de performance, d’accomplissement et de dépassement de soi. Plutôt que de déplorer le manque ou la perte du goût de l’effort chez les jeunes, nous proposerons de détourner notre regard de sommets inatteignables que nous nous fixons. En reprenant la mesure de ce qui est réalisable avec et auprès des jeunes, en contribuant à la réflexion critique mise au service du développement de l’éducation antiraciste et antisexiste, nous verrons comment créer des rapports plus intelligents (à l’ère des TIC) et plus respectueux entre nous : entre gars et filles, entre jeunes de la majorité sociale et jeunes issu(e)s de communautés racisées. Nous donnerons ainsi à voir autrement les sommets de priorités éducatives gouvernementales actuelles : sensibiliser et agir, détecter et prévenir pour mieux vivre ensemble demain et déjà aujourd’hui.

 

L’extimité des natives numériques : d’un désir mal compris à sa nécessaire interdisciplinarisation

Le désir d’extimité des adolescentes en ligne est devenu un phénomène social si répandu et si surveillé qu’il faut repenser les catégories et grilles conceptuelles des sociologies de la jeunesse, de la sexualité et les NTIC. Ces pratiques juvéniles de l’extimité 2.0 inquiètent tant les institutions scolaires et les autres responsables en charge des natives numériques qu’il urge d’en pluraliser la compréhension sociologique par l’inclusion d’autres éclairages. Cette contribution à cette nécessaire interdisciplinarisation, en réponse à ce désir mal compris, nous amènera d’abord à croiser la réflexion sociologique aux théories philosophiques actuelles sur le consentement et la sexualité. Privilégiant une épistémologie de l’extimité aux discours sociaux sur l’ambi-sexualité (sexualité ambigüe) présumée des adolescent.e.s, nous poursuivrons notre croisement disciplinaire en mobilisant notamment l’histoire des mentalités, pour voir dans quelle mesure la subjectivation sexuelle des natives numériques peut se faire dans les pratiques juvéniles de la subjectivité en ligne. À partir de nos propres recherches (Risse, 2011, 2013 et 2015) intégrant des propos adolescents, nous pourrons répondre à la question de savoir ce que veulent extimiser les natives numériques.